Le voilier de la carrière du Rocher Coupé (Fougères)
Posté : 12 juin 2015, 10:14
Honnêtement.. 
.j'hésite avant d’appuyer sur envoyer...tant pis on verra bien...!!! 
Constructeur : Edel strat
Modèle : EDEL 5 GTE
Année : 1977
Longueur : 5.45 m
Largeur : 2.36 m
Cabines : 1 cabine
Lieu : Carrière du Rocher Coupé FOUGERES
Position GPS : 48°21’383 ‘’ Nord et 001°12'688’’ EST en WGS84
Bernard Taupin a passé la matinée de ce dimanche ensoleillé de fin d’été 1998 à chiner sur la « foire à tout » de Romagne. Sur la route qui le ramène à la Caillebotière, complètement ivre au guidon de sa mobylette 88 bleue, un large sourire aux lèvres, il n’est pas sans faire se retourner les passants médusés. En effet, l’énorme bouée « fer à cheval » qu’il porte autour du cou a de quoi surprendre !!! Bernard vient de réaliser un rêve…il est propriétaire d’un bateau ! Une bien modeste embarcation à vrai dire, mais qui le comble de joie…La pêche à la ligne est la passion de ce cantonnier-fossoyeur, et il se voit déjà godillant à l’arrière de ce petit voilier sans mât sur les étangs de la région ou il a l’habitude de taquiner brochets, carpes et perches. L’affaire a été conclue sur la base d’une simple photo et Bernard doit retourner chercher son bien dans les prochains jours avec sa vieille Renault 11 et la remorque empruntée au service technique de la commune qui l’emploi.
Pratiquement dans le même temps, à quelques kilomètres de là, l’esprit embrumé par la multitude de « Ricard » qu’il vient d’incurgiter, Albert Molineaux d’un pas mal-assuré tente de gagner la porte du pavillon de chasse pour la traditionnelle photo de fin de battue. L’idée qui lui trotte dans la tête depuis qu’il a avalé son huitième verre de boisson anisée lui paraît de plus en plus irrésistible et de petits éclats de rire illuminent déjà son visage rubicon. Alors que tous les chasseurs prennent la pose, les mains tremblantes d’Albert s’activent maladroitement sur les boutons de sa braquette et lorsque le président de l’association appuie sur le déclencheur, le mal est fait. Envoyée sans autre forme d’attention au journal local, la photo fera par la suite le tour de France sur des millions d’ordinateurs et aussi la réputation d’un formidable et impayable gai-luron à Albert Molineaux. (VOIR PHOTO N° 2)
L’avenir et le destin d’Albert Molineaux et de Bernard Taupin vont se lier quelques jours plus tard. Ils ne se rencontreront jamais, ne se connaîtront jamais et pourtant leur vies basculeront ensemble à la même seconde.
Fin novembre, Bernard a enfin pu récupérer son bien et il admire son bateau posé sur le coté dans la remorque communale. Il a déjà copieusement arrosé son acquisition et s’il n’arrive plus à ordonner ses idées pour lui trouver un nom, l’envie d’aller le mettre à l’eau dans la carrière du Rocher Coupé toute proche, vient de germer dans sa cervelle alcoolisée. C’est interdit bien sûr, le club de plongée qui gère le plan d’eau a clôturé le site, mais l’envie est trop forte. Vers 23h, à la lueur jaune des phares de la R11, Bernard brise le cadenas de la barrière, s’avance vers la petite cale en béton et suant sang et eau, au risque de tout casser, procède à la mise à l’eau de son voilier. C’est chose faite quelques temps après et Bernard oubliant au passage sa bouée « fer à cheval » dans le coffre de la voiture s’éloigne en godillant maladroitement vers le centre de l’étang et son sombre destin.
Comme vous avez pu le constater, Albert Molineaux a un point commun avec Bernard : l’alcool et la perte de toute retenue qui l’accompagne au fur et à mesure que le niveau baisse dans la bouteille. Et ce soir là, précisément Albert boit et n’a d’yeux que pour la carabine qu’il vient d’acheter. Un modèle de gros calibre avec les munitions qui l’accompagnent pour chasser le gros gibier comme le sanglier. Alors, l’envie de la serrer, de l’épauler, de viser et surtout d’entendre la détonation et de ressentir la secousse dans l’épaule devient la plus forte et à 23h précisément, Albert est au milieu de la forêt qui entoure la carrière du Rocher coupé et introduit une balle dans le canon.
Bateau et balle vont se croiser sur le coté gauche de la carrière du Rocher Coupé. Chacun de son coté va ressentir une secousse…Albert d’abord, qui, l’épaule endolorie par le recul de son arme et un peu effrayé par le bruit de la détonation dans la nuit, décide d’en rester là et de rentrer se coucher. Bernard ensuite, surpris par le bruit suivi d’un gros choc le long de sa coque, puis par l’eau qui monte rapidement le long de ses bottes. Le sort est jeté en quelques minutes…les cris de détresse de Bernard, puis les quelques mètres de brasse qu’il réussira à faire avec ses vêtements mouillés et ses bottes aux pieds, dans l’eau glacée n’y changeront rien…Bernard coule et se noie à quelques mètre de la berge ou ironie du sort, sa dernière vision sera la bouée « fer à cheval » éclairée par le plafonnier dans le coffre resté ouvert de sa voiture.
Le corps de Bernard Taupin sera retrouvé par les plongeurs de la gendarmerie à 18 mètres de profondeur quelques jours plus tard à proximité de son bateau. Un promeneur les aura prévenus, intrigué par la présence de cette voiture et de cette remorque abandonnée. Une longue enquête aboutira bien sûr à l’arrestation d’Albert Moulineaux. Il sera inculpé d’homicide involontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner et purgera une longue peine de prison. Le bateau de Bernard repose toujours au fond de l’étang, régulièrement visité par les plongeurs locaux, témoin de ce fait divers tragique et qui petit à petit sombre dans l’oubli de la mémoire collective.
Bien sûr...toutes ressemblances avec.....etc...etc...!!!!
.j'hésite avant d’appuyer sur envoyer...tant pis on verra bien...!!! Constructeur : Edel strat
Modèle : EDEL 5 GTE
Année : 1977
Longueur : 5.45 m
Largeur : 2.36 m
Cabines : 1 cabine
Lieu : Carrière du Rocher Coupé FOUGERES
Position GPS : 48°21’383 ‘’ Nord et 001°12'688’’ EST en WGS84
Bernard Taupin a passé la matinée de ce dimanche ensoleillé de fin d’été 1998 à chiner sur la « foire à tout » de Romagne. Sur la route qui le ramène à la Caillebotière, complètement ivre au guidon de sa mobylette 88 bleue, un large sourire aux lèvres, il n’est pas sans faire se retourner les passants médusés. En effet, l’énorme bouée « fer à cheval » qu’il porte autour du cou a de quoi surprendre !!! Bernard vient de réaliser un rêve…il est propriétaire d’un bateau ! Une bien modeste embarcation à vrai dire, mais qui le comble de joie…La pêche à la ligne est la passion de ce cantonnier-fossoyeur, et il se voit déjà godillant à l’arrière de ce petit voilier sans mât sur les étangs de la région ou il a l’habitude de taquiner brochets, carpes et perches. L’affaire a été conclue sur la base d’une simple photo et Bernard doit retourner chercher son bien dans les prochains jours avec sa vieille Renault 11 et la remorque empruntée au service technique de la commune qui l’emploi.
Pratiquement dans le même temps, à quelques kilomètres de là, l’esprit embrumé par la multitude de « Ricard » qu’il vient d’incurgiter, Albert Molineaux d’un pas mal-assuré tente de gagner la porte du pavillon de chasse pour la traditionnelle photo de fin de battue. L’idée qui lui trotte dans la tête depuis qu’il a avalé son huitième verre de boisson anisée lui paraît de plus en plus irrésistible et de petits éclats de rire illuminent déjà son visage rubicon. Alors que tous les chasseurs prennent la pose, les mains tremblantes d’Albert s’activent maladroitement sur les boutons de sa braquette et lorsque le président de l’association appuie sur le déclencheur, le mal est fait. Envoyée sans autre forme d’attention au journal local, la photo fera par la suite le tour de France sur des millions d’ordinateurs et aussi la réputation d’un formidable et impayable gai-luron à Albert Molineaux. (VOIR PHOTO N° 2)
L’avenir et le destin d’Albert Molineaux et de Bernard Taupin vont se lier quelques jours plus tard. Ils ne se rencontreront jamais, ne se connaîtront jamais et pourtant leur vies basculeront ensemble à la même seconde.
Fin novembre, Bernard a enfin pu récupérer son bien et il admire son bateau posé sur le coté dans la remorque communale. Il a déjà copieusement arrosé son acquisition et s’il n’arrive plus à ordonner ses idées pour lui trouver un nom, l’envie d’aller le mettre à l’eau dans la carrière du Rocher Coupé toute proche, vient de germer dans sa cervelle alcoolisée. C’est interdit bien sûr, le club de plongée qui gère le plan d’eau a clôturé le site, mais l’envie est trop forte. Vers 23h, à la lueur jaune des phares de la R11, Bernard brise le cadenas de la barrière, s’avance vers la petite cale en béton et suant sang et eau, au risque de tout casser, procède à la mise à l’eau de son voilier. C’est chose faite quelques temps après et Bernard oubliant au passage sa bouée « fer à cheval » dans le coffre de la voiture s’éloigne en godillant maladroitement vers le centre de l’étang et son sombre destin.
Comme vous avez pu le constater, Albert Molineaux a un point commun avec Bernard : l’alcool et la perte de toute retenue qui l’accompagne au fur et à mesure que le niveau baisse dans la bouteille. Et ce soir là, précisément Albert boit et n’a d’yeux que pour la carabine qu’il vient d’acheter. Un modèle de gros calibre avec les munitions qui l’accompagnent pour chasser le gros gibier comme le sanglier. Alors, l’envie de la serrer, de l’épauler, de viser et surtout d’entendre la détonation et de ressentir la secousse dans l’épaule devient la plus forte et à 23h précisément, Albert est au milieu de la forêt qui entoure la carrière du Rocher coupé et introduit une balle dans le canon.
Bateau et balle vont se croiser sur le coté gauche de la carrière du Rocher Coupé. Chacun de son coté va ressentir une secousse…Albert d’abord, qui, l’épaule endolorie par le recul de son arme et un peu effrayé par le bruit de la détonation dans la nuit, décide d’en rester là et de rentrer se coucher. Bernard ensuite, surpris par le bruit suivi d’un gros choc le long de sa coque, puis par l’eau qui monte rapidement le long de ses bottes. Le sort est jeté en quelques minutes…les cris de détresse de Bernard, puis les quelques mètres de brasse qu’il réussira à faire avec ses vêtements mouillés et ses bottes aux pieds, dans l’eau glacée n’y changeront rien…Bernard coule et se noie à quelques mètre de la berge ou ironie du sort, sa dernière vision sera la bouée « fer à cheval » éclairée par le plafonnier dans le coffre resté ouvert de sa voiture.
Le corps de Bernard Taupin sera retrouvé par les plongeurs de la gendarmerie à 18 mètres de profondeur quelques jours plus tard à proximité de son bateau. Un promeneur les aura prévenus, intrigué par la présence de cette voiture et de cette remorque abandonnée. Une longue enquête aboutira bien sûr à l’arrestation d’Albert Moulineaux. Il sera inculpé d’homicide involontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner et purgera une longue peine de prison. Le bateau de Bernard repose toujours au fond de l’étang, régulièrement visité par les plongeurs locaux, témoin de ce fait divers tragique et qui petit à petit sombre dans l’oubli de la mémoire collective.
Bien sûr...toutes ressemblances avec.....etc...etc...!!!!
, un vrai écrivain sur le Forum!
, ah, ah, ah, ce bon ALbert, impayable !