SALEM EXPRESS, SAFAGA Sud (récif corallien Hamdallah),Egypte
Posté : 28 avr. 2015, 08:25
Epave : Salem Express
L’histoire
Un capitaine expérimenté, habitué aux dangers de la zone corallienne qui entoure Safaga, va pourtant emprunter un fatal raccourci. Ce sera une des plus grandes catastrophes maritimes des années 90.
En début de journée, le bateau a quitté le port de Jeddah, en Arabie Saoudite, pour rallier Safaga, sur la côte égyptienne, de l'autre côté de la Mer Rouge. La mer est belle, un peu agitée. Les passagers, heureux, s'en reviennent pour la plupart d'un pèlerinage à La Mecque. Nous sommes le 15 décembre 1991. La nuit est tombée sur la Mer Rouge et le bateau poursuit son chemin à près de vingt nœuds. Soudain, un choc, suivi d'un crissement qui parcourt le navire sur toute sa longueur. Quelques pèlerins tirés de leur sommeil par l'incident se rendorment. Rien de grave semble-t-il. En apparence seulement. Le navire vient en réalité de percuter le récif corallien de Hamdallah, ou récif " Hyndman ", situé au sud de Port-Safaga.
A la proue du navire, le choc a faussé la porte avant du bateau. Le chemin habituellement emprunté par le fret et les voitures est suivi par l'eau qui s'engouffre à l'intérieur. Mais le pire s'est passé sous la ligne de flottaison : un des stabilisateurs a été arraché et le bateau s'est fait déchirer par le corail sur sa longueur. Rapidement, les moteurs sont noyés et le bateau dérive. Sur le pont, les hommes tentent de mettre à flot les chaloupes de sauvetage. L'opération est rendue difficile par la gîte du bateau et le manque d'organisation de l'équipage. Dix minutes plus tard, il ne reste à la surface que quelques objets flottants ici et là et 180 personnes qui ont pu s'extraire du navire en perdition. Les 510 autres passagers (estimés) n'auront pas cette aubaine.
Un sanctuaire sous-marin
Lorsque les secours quittent Safaga, qui n'est qu'à onze kilomètres du lieu de l'accident, le bateau repose déjà au fond, couché sur son flanc tribord. Le lendemain matin, l'armée est dépêchée sur les lieux : Plus aucun bateau n'a le droit d'approcher, et curieusement, décision est prise de laisser les corps dans l'épave. La situation stagne ainsi pendant de longs jours. Sous la pression des familles, l'armée finit par revenir sur sa décision première et remonte un certain nombre de dépouilles qui ont droit à des funérailles en bonne et due forme. Mais comme certains endroits du bateau demeurent inaccessibles, bien des familles ne pourront faire leur deuil. De ce fait, les entrées de l'épave seront scellées définitivement, pour éviter les curieux trop morbides ou les pillards. L'armée quitte enfin la place et laisse derrière elle cette étrange sépulture de métal.
L'épave et notre exploration
1)
2)
3)
4)
5) La cabine de pilotage
6)
7)
8)
L’histoire
Un capitaine expérimenté, habitué aux dangers de la zone corallienne qui entoure Safaga, va pourtant emprunter un fatal raccourci. Ce sera une des plus grandes catastrophes maritimes des années 90.
En début de journée, le bateau a quitté le port de Jeddah, en Arabie Saoudite, pour rallier Safaga, sur la côte égyptienne, de l'autre côté de la Mer Rouge. La mer est belle, un peu agitée. Les passagers, heureux, s'en reviennent pour la plupart d'un pèlerinage à La Mecque. Nous sommes le 15 décembre 1991. La nuit est tombée sur la Mer Rouge et le bateau poursuit son chemin à près de vingt nœuds. Soudain, un choc, suivi d'un crissement qui parcourt le navire sur toute sa longueur. Quelques pèlerins tirés de leur sommeil par l'incident se rendorment. Rien de grave semble-t-il. En apparence seulement. Le navire vient en réalité de percuter le récif corallien de Hamdallah, ou récif " Hyndman ", situé au sud de Port-Safaga.
A la proue du navire, le choc a faussé la porte avant du bateau. Le chemin habituellement emprunté par le fret et les voitures est suivi par l'eau qui s'engouffre à l'intérieur. Mais le pire s'est passé sous la ligne de flottaison : un des stabilisateurs a été arraché et le bateau s'est fait déchirer par le corail sur sa longueur. Rapidement, les moteurs sont noyés et le bateau dérive. Sur le pont, les hommes tentent de mettre à flot les chaloupes de sauvetage. L'opération est rendue difficile par la gîte du bateau et le manque d'organisation de l'équipage. Dix minutes plus tard, il ne reste à la surface que quelques objets flottants ici et là et 180 personnes qui ont pu s'extraire du navire en perdition. Les 510 autres passagers (estimés) n'auront pas cette aubaine.
Un sanctuaire sous-marin
Lorsque les secours quittent Safaga, qui n'est qu'à onze kilomètres du lieu de l'accident, le bateau repose déjà au fond, couché sur son flanc tribord. Le lendemain matin, l'armée est dépêchée sur les lieux : Plus aucun bateau n'a le droit d'approcher, et curieusement, décision est prise de laisser les corps dans l'épave. La situation stagne ainsi pendant de longs jours. Sous la pression des familles, l'armée finit par revenir sur sa décision première et remonte un certain nombre de dépouilles qui ont droit à des funérailles en bonne et due forme. Mais comme certains endroits du bateau demeurent inaccessibles, bien des familles ne pourront faire leur deuil. De ce fait, les entrées de l'épave seront scellées définitivement, pour éviter les curieux trop morbides ou les pillards. L'armée quitte enfin la place et laisse derrière elle cette étrange sépulture de métal.
L'épave et notre exploration
1)
2)
3)
4)
5) La cabine de pilotage
6)
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8)