Plongée à El Hierro, mai 2019
Posté : 30 juin 2019, 20:02
Bonjour,
Quelques mots et quelques images de El Hierro. J'ai logé au Sud, dans la ville de La Restinga, et j'ai plongé avec le club Meridiano Cero, repris depuis quelques mois par Claude Lespagne et Céline Cozic. Oui, le Claude Lespagne du forum ! Eh bien, en plus de faire des belles photos, Claude et Céline tiennent un club très sympathique, Meridiano cero, à La Restinga. Le club est nickel chrome. C'est propre, bien organisé, spacieux. Il y a tout ce qu'on peut attendre, compresseur récent, blocs et matériel en bon état, douche, wifi, espace de séchage. Et surtout la bonne ambiance et la connaissance de deux passionnés, Claude et Céline. J'arrête là, on va croire que je lui fait de la pub. Non, juste une description honnête.
Quelques mots sur l'île... El Hierro fait partie de l'archipel des îles Canaries. Ça se situe géographiquement au large du Sud du Maroc, mais c'est administrativement en Espagne. El Hierro, c'est la plus petite des îles, sept fois plus petite que Tenerife, la plus grande, et quatre-vingts fois moins peuplée. Si vous connaissez les autres îles Canaries, eh bien vous allez être surpris. C'est calme, très calme, et très peu peuplé. Pas de grosses installations touristiques, pas de grands hôtels club. La plupart des logements pour touristes sont des logements secs, et les restaurants sont de taille modeste. À La Restinga, deux « supérettes » où vous trouverez l'essentiel. Pour trouver de l'essence, il faut aller à El Pinar, à quelques kilomètres. Les routes, ça n'est pas des autoroutes. C'est principalement de la petite route de montagne (mais très bien entretenue), et donc les déplacements prennent du temps.
Hors de l'eau, les paysages sont superbes, alternant étendues désertes volcaniques, étendues cultivées, et forêts de pins canariens. Et bien sûr la vue sur la mer.
L'île a été déclarée réserve de biosphère par l'Unesco en 2000. Et la protection de la nature n'est pas un vain mot : il y a une grande réserve marine, avec des règles très strictes pour la circulation maritime, la pêche, et la plongée.
Bon, vient le moment de présenter des photos... Soyons clairs, si vous voulez voir de belles photos de El Hierro, autant aller sur le site du club, ou sur le site de Claude. Voici quelques images sans prétention, mais j'ai pris beaucoup de plaisir dans ces plongées.
1. Mérou brun, dusky grouper, mero nebuloso (Epinephelus marginatus). La herradura
Étant donné que dans la réserve, les mérous ne sont pas chassés, ils s'approchent des plongeurs. Tellement près que quand on veut les photographier, il faut se reculer.
2 et 3. Une méduse pélagie, luminescent jellyfish, acalefo luminescente (Pelagia noctiluca). El desierto.
Deux photos, à vous de me dire laquelle je garde... Photo prise juste sous la surface, à la fin d'une plongée.
El Hierro, on va dire que ça se mérite. Pour y aller, il y a l'avion et le bateau (à partir de Tenerife). Le plus simple, c'est l'avion. Et le plus simple en avion, c'est d'arriver à Tenerife Nord, car c'est de là que partent les vols pour El Hierro. Sinon, on peut arriver à Tenerife Sud et prendre une navette, mais ça oblige à récupérer les bagages, prendre la navette, réenregistrer les bagages...
Le vol Tenerife-Valverde (Valverde, c'est l'aéroport de El Hierro) se fait avec un avion de transport régional (ATR 72 je crois) à hélices, transportant peu de passagers (environ quatre-vingts), sans place attribuée. Au fur et à mesure qu'on entre dans l'avion, l'hôtesse vous place. Ça dure quarante minutes, c'est à faible altitude, et la cabine n'est pas pressurisée.
Vous pouvez acheter votre billet « en pièces détachées », c'est-à-dire acheter un billet qui va de chez vous à Tenerife, puis acheter un billet Tenerife-Valverde. Lors de l'achat, vous allez voir que le tarif réservé aux résidents est très avantageux... Les habitants de El Hierro peuvent aller faire leurs courses à Tenerife... Mais ce tarif n'est pas pour nous ;-) Sinon, en passant par un voyagiste, on peut acheter le billet en une seule fois. C'est ce que j'ai fait, Paris Madrid, Madrid Tenerife, Tenerife Valverde. Avec les escales, ça va prendre sept à douze heures.
On peut louer une voiture à Valverde, à l'aéroport, et la réserver à l'avance par Internet. Il y a toutes les catégories, les tarifs sont raisonnables, et l'essence est bon marché (1,30 € le litre).
Il y a des visites à faire en dehors des plongées. Attention, étant donné que l'île est montagneuse, aller au village d'à côté signifie monter en altitude (El Pinar, c'est à 800 mètres d'altitude). Donc il faut attendre au moins deux heures (soit le temps de prendre une douche, rincer le matériel photo, manger un morceau… c'est vite passé ;-).
Les langues pratiquées sont l'espagnol, l'anglais et l'allemand. Le français est peu parlé sur l'île. Mais globalement les gens sont très gentils, ils prennent le temps de vous expliquer, de chercher avec vous. Si vous n'aimez pas les visites, je vous recommande quand même le site Guinea, avec un tunnel de lave, un écomusée et une exposition sur le lézard local que l'on croyait disparu. Ah, petit détail, la visite se fait en anglais et en espagnol... Peut-être qu'en haute saison il y a des visites en français ?
Les plongées dans la réserve sont très réglementées. Entre autre, plongées réservées aux plongeurs certifiés (pas de cours, pas de baptême), nombre de plongeurs limité par site, obligation d'utiliser les amarres écologiques (pas d'ancre), interdiction dans certaines zones... Il y a un site très réputé (vanté par Cousteau) que l'on ne peut voir qu'une fois par semaine. En règle générale, le site de plongée se décide le matin, en fonction de la météo. Et il peut arriver de devoir renoncer à un site à cause de mauvaises conditions (courant, visibilité…).
Globalement, la visibilité est excellente, environ 30 mètres. Mais il peut y avoir de la houle de fond (« mar de fondo » en espagnol), qui soulève tout un tas de saletés, et qui dégrade la visibilité. Les espèces rencontrées sont les mêmes que dans les autres îles Canaries. À certaines époques, on peut voir des raies mobula et manta, mais je n'ai pas eu cette chance.
Quelques mots et quelques images de El Hierro. J'ai logé au Sud, dans la ville de La Restinga, et j'ai plongé avec le club Meridiano Cero, repris depuis quelques mois par Claude Lespagne et Céline Cozic. Oui, le Claude Lespagne du forum ! Eh bien, en plus de faire des belles photos, Claude et Céline tiennent un club très sympathique, Meridiano cero, à La Restinga. Le club est nickel chrome. C'est propre, bien organisé, spacieux. Il y a tout ce qu'on peut attendre, compresseur récent, blocs et matériel en bon état, douche, wifi, espace de séchage. Et surtout la bonne ambiance et la connaissance de deux passionnés, Claude et Céline. J'arrête là, on va croire que je lui fait de la pub. Non, juste une description honnête.
Quelques mots sur l'île... El Hierro fait partie de l'archipel des îles Canaries. Ça se situe géographiquement au large du Sud du Maroc, mais c'est administrativement en Espagne. El Hierro, c'est la plus petite des îles, sept fois plus petite que Tenerife, la plus grande, et quatre-vingts fois moins peuplée. Si vous connaissez les autres îles Canaries, eh bien vous allez être surpris. C'est calme, très calme, et très peu peuplé. Pas de grosses installations touristiques, pas de grands hôtels club. La plupart des logements pour touristes sont des logements secs, et les restaurants sont de taille modeste. À La Restinga, deux « supérettes » où vous trouverez l'essentiel. Pour trouver de l'essence, il faut aller à El Pinar, à quelques kilomètres. Les routes, ça n'est pas des autoroutes. C'est principalement de la petite route de montagne (mais très bien entretenue), et donc les déplacements prennent du temps.
Hors de l'eau, les paysages sont superbes, alternant étendues désertes volcaniques, étendues cultivées, et forêts de pins canariens. Et bien sûr la vue sur la mer.
L'île a été déclarée réserve de biosphère par l'Unesco en 2000. Et la protection de la nature n'est pas un vain mot : il y a une grande réserve marine, avec des règles très strictes pour la circulation maritime, la pêche, et la plongée.
Bon, vient le moment de présenter des photos... Soyons clairs, si vous voulez voir de belles photos de El Hierro, autant aller sur le site du club, ou sur le site de Claude. Voici quelques images sans prétention, mais j'ai pris beaucoup de plaisir dans ces plongées.
1. Mérou brun, dusky grouper, mero nebuloso (Epinephelus marginatus). La herradura
Étant donné que dans la réserve, les mérous ne sont pas chassés, ils s'approchent des plongeurs. Tellement près que quand on veut les photographier, il faut se reculer.
2 et 3. Une méduse pélagie, luminescent jellyfish, acalefo luminescente (Pelagia noctiluca). El desierto.
Deux photos, à vous de me dire laquelle je garde... Photo prise juste sous la surface, à la fin d'une plongée.
El Hierro, on va dire que ça se mérite. Pour y aller, il y a l'avion et le bateau (à partir de Tenerife). Le plus simple, c'est l'avion. Et le plus simple en avion, c'est d'arriver à Tenerife Nord, car c'est de là que partent les vols pour El Hierro. Sinon, on peut arriver à Tenerife Sud et prendre une navette, mais ça oblige à récupérer les bagages, prendre la navette, réenregistrer les bagages...
Le vol Tenerife-Valverde (Valverde, c'est l'aéroport de El Hierro) se fait avec un avion de transport régional (ATR 72 je crois) à hélices, transportant peu de passagers (environ quatre-vingts), sans place attribuée. Au fur et à mesure qu'on entre dans l'avion, l'hôtesse vous place. Ça dure quarante minutes, c'est à faible altitude, et la cabine n'est pas pressurisée.
Vous pouvez acheter votre billet « en pièces détachées », c'est-à-dire acheter un billet qui va de chez vous à Tenerife, puis acheter un billet Tenerife-Valverde. Lors de l'achat, vous allez voir que le tarif réservé aux résidents est très avantageux... Les habitants de El Hierro peuvent aller faire leurs courses à Tenerife... Mais ce tarif n'est pas pour nous ;-) Sinon, en passant par un voyagiste, on peut acheter le billet en une seule fois. C'est ce que j'ai fait, Paris Madrid, Madrid Tenerife, Tenerife Valverde. Avec les escales, ça va prendre sept à douze heures.
On peut louer une voiture à Valverde, à l'aéroport, et la réserver à l'avance par Internet. Il y a toutes les catégories, les tarifs sont raisonnables, et l'essence est bon marché (1,30 € le litre).
Il y a des visites à faire en dehors des plongées. Attention, étant donné que l'île est montagneuse, aller au village d'à côté signifie monter en altitude (El Pinar, c'est à 800 mètres d'altitude). Donc il faut attendre au moins deux heures (soit le temps de prendre une douche, rincer le matériel photo, manger un morceau… c'est vite passé ;-).
Les langues pratiquées sont l'espagnol, l'anglais et l'allemand. Le français est peu parlé sur l'île. Mais globalement les gens sont très gentils, ils prennent le temps de vous expliquer, de chercher avec vous. Si vous n'aimez pas les visites, je vous recommande quand même le site Guinea, avec un tunnel de lave, un écomusée et une exposition sur le lézard local que l'on croyait disparu. Ah, petit détail, la visite se fait en anglais et en espagnol... Peut-être qu'en haute saison il y a des visites en français ?
Les plongées dans la réserve sont très réglementées. Entre autre, plongées réservées aux plongeurs certifiés (pas de cours, pas de baptême), nombre de plongeurs limité par site, obligation d'utiliser les amarres écologiques (pas d'ancre), interdiction dans certaines zones... Il y a un site très réputé (vanté par Cousteau) que l'on ne peut voir qu'une fois par semaine. En règle générale, le site de plongée se décide le matin, en fonction de la météo. Et il peut arriver de devoir renoncer à un site à cause de mauvaises conditions (courant, visibilité…).
Globalement, la visibilité est excellente, environ 30 mètres. Mais il peut y avoir de la houle de fond (« mar de fondo » en espagnol), qui soulève tout un tas de saletés, et qui dégrade la visibilité. Les espèces rencontrées sont les mêmes que dans les autres îles Canaries. À certaines époques, on peut voir des raies mobula et manta, mais je n'ai pas eu cette chance.